• Le Chemin
    Miguel Delibes

    Editeur : Verdier, octobre 1994


    Résumé :
    Daniel en est sûr : il était fait pour vivre ici, dans la vallée, c’est le chemin qui lui était assigné. Hélas, l’ambition de son père le conduit à partir pour la ville et à passer le baccalauréat.
    À la veille du départ, un nœud dans la gorge, le Hibou, comme on le surnomme, n’arrive pas à trouver le sommeil. Dans son regard d’enfant se met à vivre le monde heureux qu’il abandonne, perçu avec d’autant plus d’acuité et de tendresse qu’il est en train de le perdre.

    Mon avis :
    Je découvre, avec Le Chemin, l’auteur espagnol Miguel Delibes. Ce roman d’enfance m’a captivée. Daniel le Hibou est un jeune garçon de onze ans qui, à la veille de son départ pour la ville, revit ses souvenirs. Le thème du souvenir est donc très présent dans le roman et intervient sous le regard d’un enfant.
    Beaucoup de choses m’ont marquée dans ce récit. Tout d’abord la multitude des surnoms qui apparaissent tout au long de l’œuvre et leur importance. Les prénoms des personnages sont le plus souvent suivis ou remplacés par des surnoms.
    J’ai été indignée par le comportement du père de Daniel. Il tente de vivre ses rêves, de se réaliser à travers son fils, faire de lui ce qu’il n’a pas été. Mais il ne voit pas que Daniel se moque d’être simple fromager et qu’il n’a pas envie de « progresser ». La relation entre le père et le fils est abordée de différentes manières.

    Daniel le Hibou a deux amis: German le Teigneux et Roque le Bouseux. Entre les trois garçons s'installent une grande amitié, mais aussi une hiérarchie qui reflète certains aspects de la société.

    De nombreux thèmes sont très intéressants dans ce roman, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir. Les récits d’apprentissage ont beaucoup à nous apprendre et sont très riches.
    J’ai lu Le Chemin avec beaucoup de plaisir.

    Sources : amazon.fr pour la jaquette et editions-verdier.fr pour le résumé


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  • La Peau de chagrin
    Honoré de Balzac

    Editeur : LGF - Livre de Poche, septembre 1972

     

    Résumé :
    Un jeune homme veut mourir. Il entre par hasard chez un antiquaire et ce dernier lui fait cadeau d'une peau de chagrin couverte de signes mystérieux. Attention, la peau réalise tous les désirs, mais la réalisation de chacun d'eux la fait se rétrécir et raccourcit d'autant la vie de son possesseur. Ce jeune homme va être comblé de richesses et d'amour, seulement, il prendra peur de tous ses désirs et sera incapable de supporter le destin qu'il a choisi en acceptant le terrible talisman... La peau de chagrin est l'un des plus célèbres romans de Balzac : il a passionné tous les âges et tous les publics
    .


    Mon avis :
    Raphaël de Valentin est un jeune aristocrate désargenté. Il perd son dernier écu au jeu, après quoi il marche dans Paris avec l’envie de se suicider. Il entre dans une grande boutique où un vieil homme lui offre une peau de chagrin. Cette peau a la capacité de réaliser les désirs de son possesseur, mais une sorte de pacte se noue. Le possesseur voit la durée de sa vie diminuer à mesure que rétrécit la peau de chagrin, c’est-à-dire à chaque désir réalisé. Raphaël va tout faire pour tenter de briser ce sort qui unit sa vie à la superficie de la peau de chagrin, en vain. Il est étrange de constater qu’au début du roman le personnage souhaite la mort, et tente de l’éloigner par la suite. Le premier souhait de Raphaël est une grande soirée de débauche. Quand il sort de la boutique, il rencontre trois jeunes hommes qui l’emmènent avec eux à un dîner qui va se transformer en nuit de débauche, comme l’a souhaité Raphaël. Là, il racontera sa vie à son ami Emile, la rencontre avec Pauline et sa mère, la mansarde,  l’amour désespéré pour Foedora. Puis, lorsque Raphaël héritera tout à coup d’une grande fortune, commencera une vie recluse avec son valet qui sera chargé de prévenir ses désirs afin que la peau de chagrin ne diminue pas.

    Le récit se situe après 1830, dans les mois suivant la révolution de Juillet. Balzac ancre dans son œuvre le malaise qui gagne la jeunesse de 1830.
    J'appréhende toujours un peu de lire Balzac, car ses longues descriptions sont parfois déroutantes. Mais ce qui m’attire chez cet auteur c’est sa capacité à rendre compte de la société dans laquelle il vivait. La révolution de Juillet est la toile de fond de nombre de ses romans.
    La Peau de chagrin est une œuvre étonnante, elle mélange réalisme et fantastique. Au cœur du roman : la théorie Balzacienne de l’énergie vitale, aspect esthétique et philosophique qui a retenu mon attention.


    Il m’a fallu lire ce livre avec beaucoup d’attention pour le comprendre le mieux possible, mais il m’a beaucoup appris.



    Source : Amazon.fr pour le résumé et la jaquette

     


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  • Pour l’amour d’une enfant 
    David Ball

    Presses de la Cité (23 mars 2007)


    Présentation de l'éditeur:
    Traquée par la, police chinoise, Allison est prête à tout pour garder la petite fille qu'elle vient d'adopter... Pour le groupe d'Américains venus en Chine chercher les bébés qu'ils ont adoptés, l'épreuve touche à sa fin. Après deux années de faux espoirs, Allison Turk, comme les autres futurs parents, tient enfin dans ses bras l'enfant tant attendu... Mais voilà que le ministère chinois des Affaires sociales leur intime l'ordre de rendre les bébés. Une erreur a été commise, d'autres enfants doivent leur être attribués. Dès lors, Allison est confrontée à un choix dramatique : doit-elle abandonner la petite Wen Li, qu'elle aime déjà, ou bien ne pas céder aux pressions et aux menaces de l'impitoyable police chinoise et s'exposer à des dangers insoupçonnés...


    Mon avis :

    Dire que ce roman m’a plu serait un terme très léger. Il m’a captivée. Ce livre nous expose les aspects politiques et juridiques de la Chine. Dans la plume de l’auteur j’ai ressenti la tensions dans les esprits en Chine, la soumission, la patience, ainsi que la peur et la délation qui règnent dans le pays sous la pression des autorités, ou au contraire la souffrance sous la torture infligée à quiconque garde le silence face à la police si facilement corrompue.
    Le courage et la détermination d’Allison Turk face aux autorités chinoises sont admirables. L’amour qu’elle porte à la petite Wen Li lui donne la force de défier les autorités. Ce qui est bouleversant dans ce livre c’est ce que l’on y apprend sur le traitement des enfants en Chine et l’existence de réseaux d’hommes et de femmes qui risquent leur vie pour sauver des bébés et leur offrir une vie, un destin. Ce livre est une véritable richesse, je vous le conseille.

    Source: amazon.fr pour le résumé et la jaquette.


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    C’est le monde…

     

    Elle ne sait pas entrer dans la ronde,
    Cette danse qui fait tourner le monde.
    Elle n’en a jamais connu les pas,
    Et la valse folle n’attend pas.

     Les yeux ouverts elle ne voit plus,
    Elle ne distingue plus les formes.
    Les choses, aux couleurs perdues,
    Se brisent, s’évaporent, se déforment.

     Que brille le soleil ou tombe la pluie,
    Les nuées se rassemblent, ténébreuses, sombres.
    Devant elle s’ouvre l’infini,
    Où, sans noms, sans visages, dansent les ombres.

     Il y comme du vide dans le plein,
    Comme de l’absence dans la foule.
    Il y a quand tout est là comme un rien,
    Et de l’indifférence quand tout s’écroule.

     C’est le monde des chemins sans fin,
    Des chemins de la solitude, de l’égarement.
    C’est le monde des nuits sans matins,
    Des nuies noires, épaisses, au triste firmament.

      © Charlène, le 9 septembre 2009

     


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  • Le dernier Caton de Matilde Asensi
    source: amazon.fr


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